Intolérances Alimentaires

Intolérance alimentaire : un mal souvent inconnu des patients

L’intolérance alimentaire peut être définie comme l’incapacité de l’organisme à digérer un aliment. Un individu est touché par une intolérance alimentaire lorsqu’il présente une hypersensibilité à cet aliment ou à un de ses composants. Elle se manifeste par l’apparition de plusieurs symptômes indésirables tels que la nausée, vomissement, diarrhée, crampes d’estomac, réactions de la peau, etc. Près d’un tiers de la population en Europe et aux États-Unis serait concernée par cette pathologie.

Quels sont les aliments souvent mis en cause ?

Le lactose et le gluten sont le plus souvent mis en cause. L’intolérance au lactose (sucre du lait), présent dans tous les produits laitiers, est due à une déficience en lactase. La lactase est une enzyme présente dans l’intestin grêle. Elle a pour rôle de transformer le lactose en sucres simples (glucose et galactose) pour être absorbés dans le flux sanguin. Un dysfonctionnement du mécanisme peut donner lieu à des symptômes de flatulence, diarrhée, malaises, hypoglycémie, insomnie, douleurs …
L’intolérance au gluten, ou maladie cœliaque quant à elle, provoque des réactions principalement intestinales. Le gluten est une protéine présente dans le blé, l’avoine, l’orge, le seigle, l’épeautre, le froment, etc. On peut le trouver dans de nombreuses nourritures : biscuits, pâtes, bière, viennoiserie, … L’intolérance au gluten est assimilée au syndrome de l’intestin irritable, un trouble digestif se caractérisant par des malaises, des douleurs au ventre. Ce syndrome toucherait jusqu’à 10 à 20% de la population occidentale.
Certains aliments peuvent également provoquer des réactions similaires comme les légumes et autres aliments végétaux, les fruits exotiques, les fruits de mer, les épices et condiments, les œufs. D’autres substances comme la tyramine (fromage, vin rouge, harengs, bière et levure, avocat, framboise …) et le glutamate sont souvent sources d’intolérances. L’acte fondamental de manger n’est plus un plaisir pour certaines personnes, et devient synonyme de restriction et de précautions.

Comment y remédier ?

Même si les aliments qui sont à l’origine d’une intolérance sont parfois difficiles à identifier, il est primordial de les détecter afin que le patient puisse prendre des dispositions adéquates. Dans ce cas, des tests (sanguins, urinaires ou cutanés) s’imposent. Une fois que le diagnostic est établi, « l’intolérant » doit amorcer un changement important dans son alimentation : arrêter totalement la consommation de l’aliment mal toléré. En effet, les symptômes se déclenchent suite à l’ingestion répétée de ce dernier.
Il est fortement conseillé de faire appel à un professionnel de santé (naturopathe, diététicien, coach alimentaire …) pour accompagner et soutenir le patient dans sa démarche. Le naturopathe aura les solutions adéquates pour préserver le plaisir de se nourrir et de manger en société. Il saura trouver de nouvelles recettes éliminant l’aliment interdit tout en conservant un goût exquis. Le traitement est 100 % naturel, il s’agit de remplacer un ingrédient par un autre lorsqu’on cuisine et de bien déchiffrer les étiquettes des produits dans les magasins.